Quand la (co)dépendance porte le masque de la passion.

Quand on parle de (co)dépendance, d’attachement excessif, ou de relation toxique, notre première pensée va bien souvent aux relations amoureuses.

A l’amour aveugle que l’on peut porter à une personne qui ne sait pas comment l’accueillir, l’apprécier à sa juste valeur, l’intégrer pour ensuite le redistribuer.

Au dévouement abusif et insensé, vu de l’extérieur du moins, que l’on peut offrir à quelqu’un qui n’est que peur, frustration et colère et qui, pour se rassurer, l’exprime en nous “rappelant” jour après jour combien nous sommes “moins” que lui/elle.

Moins intelligente, moins belle, moins dégourdie, moins sexy, moins capable, moins aimable et moins aimée.

Je ne vais pas entrer dans le débat du pourquoi cette personne agit de la sorte, car ce n’est pas le propos de cet article.

Notre première pensée va donc à ce genre de relation sentimentale, souvent parce que parce que, soyons honnêtes [Ginette], si nous ne sommes pas concernées, ça nous permet de cacher sous le tapis notre propre relation de (co)dépendance. Notre propre attachement démesuré quel qu’il soit.

Est-ce un culte dévorant que nous vouons à un job ? Un objet ? Notre corps ? Un lieu ? Un comportement, souvent (auto)destructeur puisqu’excessif !

Il n’y a pas de forme douce d’excès.

Il n’y a pas de forme douce d’excès. Pas de petits excès. Il y a juste l’excès. Celui qui t’emprisonne, te dirige, te soumet.

Le déséquilibre vertigineux qui t’engloutit jusqu’à ne plus rien voir, ne plus rien entendre, ne plus rien comprendre. Celui qui te fait perdre toute mesure, toute lucidité.

Des exemples ? Tu l’auras voulu [Lulu]

  • Un job dans lequel tu œuvres 20/24 au détriment des tiens et de toi-même.
  • Un sport auquel tu t’adonnes chaque jour, parfois plusieurs heures par jour, sans jamais être réellement satisfaite du résultat.
  • Des relations au sens large, amis, famille, collègues, patron à qui tu es incapable de dire “N-O-N”.
  • Une maison que tu ne peux te résoudre à vendre parce que c’est celle dans laquelle tu as des souvenirs d’enfance, dans laquelle tu as accouché ou perdu quelqu’un de cher.
  • L’isolement ou l’excès de sorties et le besoin viscéral d’être sans cesse entourée.
  • Gentillesse ou méchanceté exagérée.
  • Comportements alimentaires. Attitude défensive. Écrans, collections, rumeurs, substances toxiques, sexe !

La “(co)dépendance” peut se cacher partout.

Elle porte parfois le sublime masque de la “passion” et nous fait croire qu’elle est bienveillante, et parfois même salutaire.

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Mais je le répète, là où il y a excès, il y a danger, et surtout, il y a manque, peur, frustration ou colère, et parfois tout ça en même temps !

Que cache cette “passion” ? Quel manque comble-t-elle ? Quelle source négative tente-t-elle de te dissimuler ?

L’une des femmes que je prends tant de plaisir à accompagner me disait en début de Cycle Liberté™ :

“Je ne comprends pas pourquoi je suis tellement épuisée et démotivée. Je me sens tellement reconnaissante pourtant ! J’ai fait de ma passion mon métier ! C’est une chance ! Et ce métier aujourd’hui c’est mon moteur”

Tu me vois venir ?

J’ai fait de ma passion un métier” : Ça c’est purement jouissif et simplement magique. Je pourrais t’en parler des heures. [Tssss tsss, ne me lances pas sur le sujet, je t’aurai prévenue !]

Mon métier est mon moteur” : Sur le papier, c’est génial. Sans compter que ça entre en tête de la top liste des attentes “+++” de la société.

Travailler c’est bien. Travailler beaucoup c’est très très bien.

Travailler trop ? Eh ben c’est bien aussi ! C’est même vraiment trèèèèèèèèès bien ! Et surtout ça fait de toi quelqu’un de bien, de fiable, de compétent !

Ça fait de toi quelqu’un-tout-court.

Parce que tu comprends, c’est faire preuve de professionnalisme et de sérieux ! Surtout quand on est une femme, parce que vois-tu, nous, on a des choses à prouver ! [Oula, je m’emballe là]

Mais si tu prends une minute pour faire véritablement résonner ces mots en toi. Ça te dit quoi dans la réalité ?

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Que sans ce moteur tu n’avances plus. Que tu ES ce boulot ? Que sans ce boulot, tu n’ES plus.

Que FAIRE est plus important qu’ÊTRE ? Que tu ES ce que tu FAIS ?

Que si un jour ce boulot s’arrête, tu resteras sur place à jamais ?

Que tu ne t’aimes pas, t’estimes pas suffisamment pour te penser capable de continuer à avancer sans ce boulot, différemment, POUR et AVEC qui tu ES ?

C’est là toute la complexité de la passion.

La véritable passion ne nous fait que du bien.

La véritable passion existe bien sûr. [Ouf ! Put*** Ness ! Tu m’as fait flipper !]

Bah oui, bien entendu qu’elle existe ! Mais celle-ci ne nous fait QUE du bien.

Elle nous distrait, nous amuse, nous occupe. Parfois même elle nous permet de nous rencontrer, de nous découvrir, de nous réaliser, voire de nous accomplir totalement et sainement. [Big up !]

Seulement elle ne reste “passion” que tant que nous n’avons pas de mal à la laisse de côté de temps en temps.

Pour faire le vide ou faire le point.

Pour découvrir d’autres horizons. Pour changer d’air, de cadre, de routine.

Pour partir en vacances ou se “déconnecter” dans tous les sens du terme.

Quand ce lâcher-prise est impossible, alors ta passion est devenue excès. Un cycle toxique récurrent qui a une réelle emprise sur toi, sur ta vie, et probablement sur ton entourage.

Le trou béant en toi créé par le manque, et que ton âme cherche à colmater par ce “trop” est la réponse à un déclencheur.

Un facteur qui peut être le fruit d’un événement plus ou moins proche, mais qui peut également te venir de loin. De très très loin.

De ton séjour intra-utérin par exemple, ou plus loin encore, un manque transgénérationnel dont souffre ou a souffert avant toi une bonne partie de ta famille.

Ou encore un facteur qui te suit depuis d’autres vies, si comme moi tu y crois.

Une source dont tes corps portent les stigmates.

Une source dont tes corps (physique, éthérique, émotionnel, mental, astral etc…) portent les stigmates.

Des traces qui impactent ta vie aujourd’hui. Qui l’impacteront demain. Et dans tes prochaines vies si tu n’ôtes pas tes œillères, si tu ne mets pas le doigt dessus pour rééquilibrer, réharmoniser, assainir les liens qui te lient à l’objet de ton “culte“.

Aujourd’hui, je te propose un petit défi. Prends un cahier et un stylo et note (en toute sincérité et objectivité) :

✔️Tes passions

✔️Tes habitudes et tes routines.

✔️Tout CE à quoi tu es profondément attachée.

✔️Tous CEUX à qui tu es profondément attachée

Puis de marque d’un :

💜 Ce(ux) que tu pourrais laisser de côté de temps en temps sans souci

💙 Ce(ux) que tu pourrais laisser de côté, mais au prix de gros efforts et pas trop longtemps

⚡️ Ce(ux) que tu ne pourrais laisse de côté, même un temps, pour rien au monde

Ensuite, parmi les ⚡️ fais le tri :

✔️Ce(ux) qui est/sont réellement source de plaisir pur et simple.

✔️Ce qui te semble obligatoire sous peine de crise de culpabilitéïte aigue. [Larousse, si tu me lis]

✔️Ce(ux) qui est/sont tout simplement toxiques

Es-tu autant attachée à un/e amoureux/se, qu’à ton job, à ta meilleure amie et à ta routine matinale ?

Si oui, sais-tu qu’il n’y a peut-être qu’une seule et même source à déceler et à harmoniser pour te libérer du “trop” et te replacer dans le “assez”

Pour reprendre plaisir à faire certaines choses ou à voir certaines personnes pour de bonnes raisons. Et à ÊTRE jour après jour sans te sentir obligée de FAIRE.

Tu joues le jeu ?

Dis-moi en commentaire ce que ce petit “défi” t’aura appris ou rappelé sur toi.

A très vite !

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